|
Ouest : Illustration de la géologie de l'île
Ici la mer et la montagne sont proches, et l’activité géothermale apparaît sous différentes formes : volcans, rivières à saumon, cascades et glaciers qui ont avancé ou reculé au fils des années, baies et îles innombrables, ainsi que les fjords sur la côte... C’est d’ailleurs dans les fjords de l’ouest que se dressent les trois plus grandes falaises à oiseaux de mer d’Europe. Riche d’un passé historique depuis les débuts de la colonisation de l’île, elle fut le cadre de nombreux événements relatés dans les plus célèbres sagas comme celle de Grettir. Les habitants de la région font d’ailleurs revivre l’histoire de différents manières (ferme viking, centre de colonisation, éco-musée de la pêche…).
La péninsule de Snafellsnes, remarquable vestige de l’activité volcanique, se termine au bout par un imposant volcan endormi, couronné d’un mystérieux glacier immaculé. Les champs de lave au pied du volcan témoignent de l’intense activité volcanique. Alors que la partie sud de la péninsule se compose de sable et de baie, au nord se dresse des falaises déchiquetées.
Nord : Un monde sauvage exceptionnel
Villages de pêcheurs et fermes prospères, montagnes impressionnantes, îles isolées et terre encore en formation… caractérisent la région nord. Après la disparition des glaciers, les rivières ont façonné le paysage en lignes douces jusqu’à la mer. La principale rivière, la Jökulsa traverse de nombreuses chutes d’eau en rejoignant la côte. Toute la dernière partie formant un canyon est aujourd’hui sous la protection des parcs nationaux. Les chaînes de montagnes sont découpées de vallées, terrain de prédilection des marcheurs. Ici le spectacle de minuit est unique. Et les voyageurs cherchent la nature intact et la paix de ces endroits éloignés des routes principales. Le tourisme s’est donc développé en s’inspirant de l’histoire, des traditions agricoles et des ressources de la nature. Sur la côte les phoques se prélassent et des excursions pour l’observation des baleines sont possibles. A Husavik se trouve d’ailleurs un musée sur les cétacés.
Plus à l’est, l’activité volcanique et plus forte et très variée autour du lac Myvatn : champs de lave récent, failles et fissures… preuve que le pays est encore en formation. Le lac Myvatn est aussi un sanctuaire ornithologique exceptionnel pour les oiseaux des deux continents qui viennent s’y reproduire en grand nombre en été. Le désert volcanique s’étend plus au sud jusqu’aux abords du Vatnajökull. Les températures estivales sont ici paradoxalement supérieures à celles du sud en raison des vents. Myvatn est donc l’une des régions les plus sèches d’Islande. Par contre, l’arrière pays d’Akureyri est très fertile avec ses prairies bordées de lupins bleus et mauves. Dans le nord-est, essentiellement rural, des petites plaines fertiles tapissent les contre-bas des montagnes.
Sud : Les paysages les plus variés
Au sud-ouest se dessine une bande côtière de pâtures verdoyantes entre glaciers étincelants et falaises occupées par des milliers d’oiseaux de mer. Ces paysages variés sont agrémentées de champs de lave, de chutes spectaculaires, de sources chaudes, de sables volcaniques noirs et de vestiges historiques majeurs. Le geyser de Geysir produisait autrefois des éruptions d’eau chaude formant des colonnes de 40 à 60 mètres. Aujourd’hui inactif, il peut encore se réveiller lors de tremblement de terres importants. Mais nous pouvons toujours contempler le Storkkur dont les éruptions jaillissent de manière régulière toutes les 5 à 10 minutes, formant des colonnes de 25 à 30 mètres. Les rivières tumultueuse et chutes bouillonnantes du Gulfoss (32 mètres de haut) offrent un spectacle majestueux en se jetant par-dessus la faille d’un profond canyon. Dès qu’il y a un rayon de soleil, les chutes de parent de multiples arc-en-ciel.
Autre endroit spectaculaire de la région : les chutes de Porsmork, entre montagnes glaciaires et rivières qui forment des frontières naturelles autour de la vallée restant difficile d’accès.
Autre sites majeurs : la vallée du Landmannalaugar avec des sources d’eaux chaudes cernées par des massifs rhyolitiques multicolores allant du vert pastel au noir brillant en passant par toutes les teintes de jaune et ocre. Jadis, il y aurait eu ici un grand volcan dont le sommet se serait effondré. Les couleurs et textures des pierres de lave seraient le résultat des réactions chimiques au moment du refroidissement de la lave de ce volcan.
Dans le sud-est, cadre de la saga de Njall, tout est gigantesques : les glaciers, les montagnes, les manifestations géologiques, les canyons, les failles… Cette région concentre un grand nombre de volcan. Un peu plus dans les terres se trouve le plus grand glacier d’Europe dont la calotte glaciaire couvre 8400 km² : le glacier Vatnajökull. Son nom signifie « glacier d’eaux » car il recouvre à lui seul trois volcans important dont les éruptions font fondre la glace par le dessous, fabriquant ainsi d’énorme quantité d’eau. Il domine une immense plaine alluviale où les rivières glaciaires divaguent en mille bras jusqu’à la mer. Et aux portes de ce glacier, le parc national de Skaftafell, le plus grand de l’île où l’on retrouve des pics rocheux et des rivières glacières parsemées d’icebergs…
Est : La région la plus ancienne de l'île
Dans cette région, les sommets rocheux font place à des formes plus arrondies. Dans les petits villages de pêche au cachet pittoresque s’organisent chaque année des festivals originaux. De nombreux musées aux thèmes variés ont aussi ouvert leurs portes.
Ici la faiblesse de l’activité volcanique fait place à des paysages sauvages et une côte splendide découpée par les plus vieux et profonds fjords de l’île. Au cœur de ces fjords se blottissent de petits hameaux aux maisons colorées. A l’intérieur des terres, les montagnes laissent place à un grand plateau désertique où l’on voit souvent des rennes.
Faune et Flore
En raison de la fréquence des irruptions volcaniques et autres secousses sismiques, on comprend pourquoi les arbres sont quasiment inexistants et que la végétation se réduit à des arbustes, des mousses, des fleurs et de l’herbe. Le paysage se caractérise plutôt par de la toundra, des prairies, des marécages et des étendues désertiques.
Le renard arctique est le seul mammifère endémique de l'île. Les ours polaires qui dérivent parfois sur des icebergs depuis le Groenland sont pour leur part jugés hautement indésirables ! On a introduit rennes, visons et mulots. Le cheval islandais lui est devenu l’un des animaux emblématiques de la faune locale. Les oiseaux abondent, en particulier les oiseaux aquatiques, qui se régalent des poissons et des petits mammifères marins. En été, les oiseaux migrateurs des deux continents font escale dans le nord pour se reproduire. Les mammifères marins ne sont pas en reste avec les phoques gris ou les baleines que l’on peut observer grâce à des excursions en bateau. Plus rares, les poissons d'eau douce rassemblent principalement anguilles, saumons, truites et ombles de l'Arctique.
|